TechRepair Café
Établissement : Gymnase du Bugnon
Date du projet : Dès novembre 2024
Durée du projet : Pérenne
Public : Gymnasiens, ouvert à toutes et tous
Objectifs : Il s’agit de proposer un repair café pour tous les outils technologiques et de mettre à disposition matériel et compétences pour aider à réparer, coder, construire. L’idée est de rendre les élèves autonomes afin qu’ils deviennent leurs propres ressources
Thématique en lien avec la durabilité : Ici, il y a deux visées principales :
- Le plancher social avec les problèmes de paupérisation d’une frange de notre population gymnasiale. Nous souhaitons donc trouver des solutions concrètes pour favoriser une meilleure équité.
- Recycler, réparer pour éviter de jeter et de gaspiller
Organisation du projet : Clémentine Hubleur et Gilles Racine
Communication : via le bouche à oreille mais aussi via les délégués et les conseillers de classe et affichage et présentation conférence maîtres
Budget : 1400frs de matériel (trousses de réparation ainsi que petit matériel divers et matériel de nettoyage. Aucune PSO à ce stade (référente durabilité et chef informatique, donc une micro décharge pour ce projet que l’on prélève sur la décharge liée à nos postes)
Intervenant·e(s) externe(s) :
Pour l’instant aucun partenariat. Mais à terme, nous souhaiterions des synergies avec les écoles du quartier (ETML, EPSIC, ERACOM, etc.) mais aussi avec le quartier (logements sociaux mais aussi mesures de réinsertion par exemple). Mais à ce stade, on doit déjà montrer que notre projet est viable et surtout rassurer.
Description : Nous nous rendons bien compte que de plus en plus d’élèves peinent à financer leurs études. Or nous demandons de plus en plus de travail sur support informatique et nous offrons relativement peu de places (et peu de plages horaires pour travailler vu que le gymnase ferme ses portes à 17h, les week-ends et les vacances). Les élèves doivent donc posséder leur propre matériel pour pouvoir faire leur travail mais tous n’en ont pas les moyens. Nous avons donc décidé d’offrir un espace pour réparer à moindre frais, recycler du matériel « cassé » en lui redonnant une deuxième vie, apprendre à s’affranchir des gafam en découvrant les logiciels libres, etc. afin d’offrir une plus grande équité.
A travers ce projet, nous souhaitons aussi valoriser les compétences de nos élèves et de changer leur regard sur eux-mêmes. Nous souhaitons qu’ils deviennent leurs propres ressources et se forment entre pairs afin de développer leur intelligence collective, leurs réflexes de se tourner vers les autres et de vivre et travailler en communauté et non pas de manière individuelle.
Ce Repair Café technologique permettra aussi de montrer que recycler, réparer et réutiliser n’est pas une punition.
Témoignage :
" Nous avons dû aller chercher tout un arsenal légal pour construire une charte afin d’éviter des problèmes de responsabilité et de concurrence. Nous avons donc fait des recherches auprès de Repair Café existants (UNIL et EPFL mais aussi auprès d’autres écoles et associations) mais aussi de juristes.
Nous avons pris notre bâton de pèlerin afin d’aller chercher les réponses juridiques mais surtout pour expliquer le projet, son rôle et le lien entre durabilité, éducation à la durabilité mais aussi le lien au plan d’études (lien à l’informatique notamment). Cet aspect a été bien plus long que prévu car les résistances étaient assez fortes.
Il fallait trouver également un système pour que les élèves soient investis mais pas responsables. Or, notre idée est bien de les rendre responsables de ce café et de le faire vivre. Nous avançons donc de manière empirique en espérant lever les derniers remparts en montrant d’une part le sérieux de nos élèves et d’autres part l’importance de leur offrir un cadre sécurisé et sécurisant mais de les laisser évoluer en autonomie (guidée au départ pour rassurer la direction). Pour ce qui est de l’achat de petit matériel, nous avons pu le faire car il existe un budget informatique et que s’agissant de matériel informatique, cela est passé (presque)inaperçu."
Clémentine Hubleur, enseignant et référente durabilité